Angel Romeo : Clubs, architecturas del deseo
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Photos du vernissage

Exposition du jeudi 10 mai au vendredi 1 juin
Dans le cadre du Forum de l'image 2001

Images contemporaines espagnoles.

"Clubs, architecture du désir",

"Clubs, architecture du désir", est le résultat d'un voyage de plus de 4000 kilomètres à travers la péninsule Espagnole entre les derniers mois de 1999 et Janvier 2000.
Avec mon ami José Nieto, nous avons parcouru 17 provinces à la recherche de ces paysages si particuliers qui caractérisent les maisons closes des bords de route.
Rien ne laissait deviner quel allait être l'objet de la prochaine photographie, il nous apparaissait au détour des routes qui nous conduisaient d'un endroit à l'autre.

L'idée de photographier des "puticlubs" me vint pour 2 raisons fondamentales :
Tout d'abord, attirer le regard sur eux me plaisait beaucoup, car ce sont des constructions dont ceux qui voyagent (ou passent) ont la plupart du temps une vision fugace. Ensuite, mettre en exergue leur aspect extérieur, leur esthétique ou plutôt leur absence d'esthétique. Les clubs sont visités pour ce qu'ils contiennent, leur enveloppe est sans intérêt.

Je tente de faire un portrait froid et distant, dans lequel sera très présent le concept de solitude, si évident dans le monde du commerce de l'amour. De plus, les prises de vue à la lumière du jour éloignent ces lieux de leur contexte culturel (néons, vie nocturne, etc…) et les font apparaître avec une nudité très révélatrice. Ceci accentue encore plus la dichotomie entre ce qui se passe à l'intérieur (sexe, contact) et la solitude et la déshumanisation de l'extérieur.

L'idée de départ était de créer la photo d'un paysage où la nature et l'architecture sont très contrastées. Ces édifices, qui la plupart du temps sont isolés, contrastent avec leur propre environnement. Mais au fur et à mesure des prises de vue, cette idée se dilue dans la rencontre d'une sorte d'ordre ou d'équilibre entre eux . Ceci m'amena à penser que leur construction et emplacement répondent à des conditionnements (ou raisons) esthétiques, même si cela ne correspond pas à la réalité, puisque presque tous sont des constructions recyclées pour la pratique de la prostitution.

J'aimerais terminer en rapprochant le travail "Clubs, architecture de désir" avec un petit texte de Françoise Dagognet :

L' image dépasse, donc, la réalité à laquelle elle s'oppose, loin de la dégrader, elle l'illumine.
La supposée copie ne reproduit pas, à sa façon, elle produit.

Si vous souhaitez d’autres informations n’hésitez pas à nous contacter.


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wouebidule : alaplage@free.fr - 17/02/04