Fonzie, personnage de la célèbre série Américaine Happy Days décide un beau matin de surfer en tiags, sur les belles plages californiennes. Après un roller-coster, surpris par un requin, il s'élance et jumpe au-dessus de l'aileron métallisé. Funzie et la série sont sauvés pendant quelques saisons,
depuis toutes les sitcoms B, XYZ ont leur propre "Jump The Shark"; le saut du Requin, l'épisode clé où tout bascule dans l'absurdité. C'est dans cette représentation d'un faux monde réel que tout est possible, comme dans la science-fiction, le cinéma ou la littérature fantastique.
Après Solo Global (Exposition Collective à Huesca, Espagne), et Photonik Project (Lycée R. Naves, Toulouse), les environnements et les vidéos de David Brunner se succèdent dans une relecture de la mise en scène cinématographique, jouant avec les clichés, le cheap, le flashing et le kitch et surtout leur devenir, leur à venir.
L'hyper espace ALaPlage s'articule autour d'un Décorum ludique (mise en abîme, wall painting)
et d'une mise en lumière (laser show, stroboscopes, black light, etc...). Un environnement sonore se superpose à cette atmosphère, proche des bandes originales de films S.F. (J. Carpenter, J. Williams, etc...).
À cette occasion Pierre Giquel, critique d'art a écrit une chanson, mis en musique par le duo Fiendish Fib, proposant à l'auditeur une variété expérimentale futuriste.
La Fonzie mob "Sharky", elle, est la moto disco, avec strass et multifacettes, elle devient l'ironie de la culture rock, telle la moto à bascule des aires de jeux pour enfants, mais celle-ci n'est pas sur ressort, elle reste physiquement est fixe. Le mouvement et l'ivresse prennent naissances sur l'écran sphérique en latex inséré dans l'espace (rappelant la bubble gum du Prisonnier n°6). À l'aide d'une souris, le spectateur peut s'il le désire, s'y glisser, en sélectionnant divers espaces virtuels représentant des hyper-espaces permettant de voyager à la vitesse lumière. Choose Your Space ! L'imagerie plastique de notre futur sans cesse dépassée n'est pas rétro-futuriste mais belle et bien un intra-futurisme, dans lequel, notre société du spectacle se contracte dans un effet exponentiel.
Nous sommes rattrapés par sa propre expérience du temps, faute d'une célérité exagérée. Tout va plus vite, de plus en plus vite pour se retrouver en un temps record obsolète, dépassée par nous-même.
Il suffit alors d'un seul saut pour que l'avenir rejoigne le présent.
Welcome to Future, The Future is Now !
D.B Mars 2002
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